Escalade et gastronomie
Départ de Vienne le mercredi soir après le boulot pour éviter les bouchons et profitez au maximum des 4 jours de ce long week-end de l’ascension. Direction le massif du mont Lozère à 4. La route est longue mais les paysages sont très beaux. Nous arrivons au camping au fin de journée, juste à temps pour monter la tente, installer le van et faire chauffer la succulente soupe préparé par Agnès et clafouti de cerises du jardin en dessert. Le thème gastronomie du week-end en plus de la grimpe commence déjà à se profiler. Rapide préparation de la course du lendemain : arrête W du rochet de Trenze puis au dodo.
Réveil – petit-déj – préparation des sacs, à 9h00 nous sommes prêts pour le départ. Direction le joli hameau de Nojaret pour une marche d’approche intense vers le pied de la voie. Ça monte sec et efficace. Après 45 minutes de marche, nous sommes à l’attaque. Chaque cordée se prépare et c’est parti pour les 12 longueurs de la voie. Il s’agit de la seule voie totalement équipée du secteur, l’itinéraire est évident, il suffit de suivre les points. Pas de difficultés majeures. Le crux en 5c passe sans encombre, Laure ayant trouvé le bac caché. Le plus difficile dans la voie est de gérer la chaleur et le soleil qui cogne dur. Les 12 longueurs sont terminées, nous arrivons au sommet pour profiter d’une vue magnifique sur les alentours et redescendons par le sentier de randonnées confortable jusqu’à la voiture. Cette première journée plutôt facile nous a permis de prendre la mesure du rocher pour la suite du séjour.
Le retour au camping vers 18h nous permet de prendre l’apéro avec de bonnes bières et préparer le repas du soir. Au menu, brochette de magret de canard mariné. Gastronomie toujours. Tirage au sort des cordées en fin de repas et préparation de la course du lendemain : « Lost in trenzelation »
La préparation matinale commence déjà a devenir une routine, nous sommes à nouveau prêt à 9h00 pour le départ. La marche d’approche est la même que la veille, elle se fait donc rapidement même si la pente est toujours aussi soutenue. Après la mise en bouche d’hier, aujourd’hui sera en terrain d’aventure. Les baudriers sont alourdis des Friends et autres câblés. La première moitié de la voie déroule bien. Les protections sont faciles à poser. Les quelques points disséminés par-ci par-là permettent de suivre le cheminement toutefois très logique. Les relais en plein cagnard pèsent malgré tout sur la résistance de nos corps. Il faut ruser pour profiter des quelques arbres sur les vires. La seconde partie après le casse corute du midi deviens plus techniques. 3 longueurs dans le 5b-5c assez continu avec l’engagement lié à la pause des protections donnent enfin une belle ambiance escalade. Il faut rester concentré et aller chercher les ressources mentales bien profond. Après 10 longueurs nous sommes fatigués et en surchauffe. Nous décidons de prendre l’échappatoire avant les dernières longueurs encore plus difficile. Un terrain à chamois nous mène vers le sommet et le sentier de descente en quelques minutes.
Nous sommes au camping à temps pour l’apéro et préparer les repas. Menu du soir, sauce de volaille à l’indienne accompagné de son riz. Encore un régal. Mare du soleil qui nous chauffe l’arrière du casque, nous cherchons les secteurs en face nord, et avec la fatigue accumulée sur les deux derniers jours, nous penchons pour de la couenne. Ce sera les gorges du Chassezac.
Routine matinale, nous prenons la route dans le timing habituel. Arrivée au parking, une troupe de gens en maillot de bain nous étonne quelque peu. C’est la saison du canyoning dans le secteur. Cette fois l’approche est courte, à peine 5 minutes en descente. Le rocher est à l’ombre (ouf !) et il y a plein d’arbre (re-ouf). Nous allons pouvoir grimper sans trop suer. Après la pose du hamac (priorité n°1 bien sûr) nous pouvons mettre les chaussons. Et quelle surprise … on est bloqué au premier pas dans un 5a ??? La journée s’annonce finalement bien plus difficile que prévu. Les cotations vont nous remettre à notre place, il faut rester humble. Nous grimpons toutefois toute la journée et ce sont les bras bien fourbus que nous remontons au parking et allons voir le belvédère des gorges. Quel panorama splendide !!!
Routine du soir : apéro – repas. Bour le dernier soir, nous avons mis les petits plats dans les grands dès l’apéro avec une terrine de foie gras et un petit vin blanc. Le repas lui sera composé de pâte au pesto (moins clinquant que l’apéro mais ça passe toujours tout seul). Seul l’orage est un petit bémol pour cette soirée, nous obligeant à nous replier sous l’auvent du van. Pour le lendemain, nous décidons de revenir dans les gorges de Chassezac pour une courte grande voie : Maxime For ever. Nous allons nous coucher avec la pluie en espérant qu’elle cesse suffisamment tôt pour que le rocher sèche.
Réveil humide, mais le soleil est bien présent. La tente est repliée dans un sac poubelle et le rangement a été très efficace. Nous arrivons au parking et cette fois, pas de canyoniste. C’est très calme. Nous réalisons l’approche prudemment. La section avec les cordes est rendue glissante par l’humidité, nous nous vachons sur la main courante. Arrivée au pied de la voie, celle-ci est encore très humide et glissante. Il faut trouver un plan B. Ce sera l’arête du Belvédère, autre classique sur le même secteur mais mieux orienté pour que le rocher soit sec. La première longueur est la plus difficile. Le pas un peu bloc réveille de suite sans échauffement. Seconde longueur très atypique dans une large fissure où nous grimpons en réalisant de blocage avec notre corp, le dos sur une face et le pieds sur l’autre. C’est très sympa, même si Laure n’est peut être pas du même avis 😉. Enfin la troisième longueur sans difficulté permet de trouver le relais de rappel. Après la redescente au pied de la voie et le casse-croute, le ciel se charge très rapidement. Il est urgent de remonter pour éviter la section délicate sous la pluie. Il s’en faut de peu, l’orage tombe juste à la fin des cordes fixes. Retour au van et rangement de la toile de tente que nous avions mise à sécher et qui est à nouveau trempé. Nous prenons la route pour un retour après un beau week-end dans un cadre magnifique et qui change des alpes.