Aiguille du Tour - Sommet Sud (3542m)

- Massif du Mont-Blanc -

Alpinisme

Samedi 6 et dimanche 7 juin 2015

 

 

Altitude départ : village du Tour  1466m – Refuge Albert 1er 2706m

Altitude Arrivée : Aiguille du Tour (sommet sud) 3542m

Dénivelée positive : 2076m

Horaire: montée 3h00 pour le refuge / 4h00 pour le sommet ; descente 5h30 (1h de pause)

Difficulté : facile – Matériel : piolet, crampons, corde, casque, kit secours crevasse

Carte : 3630OT Chamonix - Météo : beau, chaud,  quelques gouttes avec risque d’orage

Conditions : neige stabilisée se transformant vite, léger regel dans la nuit

Accès : Vienne – Chambéry - Annecy – Cluses - Chamonix  - Le Tour / 248km : 2h30

Participants : 7 - Ghislaine, Florence, Gilles, Pascal D., Didier, Pascal M., Olivier

 

En ce début de saison, l’Aiguille du Tour est programmée dans le massif du Mont-Blanc. Une course facile qui est souvent le premier pas dans l’univers de la haute montagne pour les apprentis alpinistes. Pour la montée au refuge, le groupe est divisé en 2, avec des départs à des horaires différents. En effet le premier groupe effectuera une école de glace le samedi après-midi.

 

Toute commence dans le petit village du Tour, situé au fond de la vallée de Chamonix. La route s’arrête ici, ne reste alors qu’une remontée mécanique encore fermée pour le moment (ouverture prévue la semaine suivante, ce qui permettra de raccourcir grandement l’accès au refuge). Le début de la randonnée commence sous une chaleur torride, sans un brin d’air, et nous sommes pourtant encore que le matin. Heureusement, passé le premier ressaut rocheux, une brise fraîche venant des hauteurs du glacier rend la marche beaucoup plus agréable.

Le panorama s’ouvre aussi au fur et à mesure de la montée. D’un côté, les Aiguilles Rouges et le Mont Buet se dressent fièrement face au plus haut massif d’Europe. Sur notre versant, les séracs du glacier du Tour se dévoilent, laissant entrevoir en toile de fond l’Aiguille du Chardonnet et l’Aiguille Verte. Il parait d’ailleurs que l’on ne devient un vrai alpiniste que le jour où l’on gravit cette dernière, car aucune voie pour accéder à son sommet n’est facile !! A mettre au programme un jour ou l’autre alors :D !!

Le refuge Albert 1er, où nous passerons la nuit, est visible rapidement. Mais les distances sont trompeuses : il faut remonter la longue moraine latérale du glacier et une dernière pente neigeuse qui se raidit pour y parvenir. Après le pique-nique, le premier groupe descend sur le glacier en contrebas afin de s’exercer à la progression sur glace (cramponnage, encordement, brochage, …) : révisions pour certains, apprentissage pour d’autres. La deuxième moitié du groupe, partie plus tard de Vienne, atteint le refuge lorsque le premier groupe part pour le glacier. Ils auront donc le droit à une après-midi de repos face aux géants du massif.

 

La soirée se passe tranquillement, comme dans tout refuge de haute montagne. Le refuge Albert 1er a été rénové récemment et offre un confort fort sympathique. Deux énormes poufs accueillent les alpinistes aux jambes lourdes dans la pièce principale. Dommage que les porte-manteaux soient si mal distribués dans les dortoirs. Et où sont les trop peu nombreuses panières pour ranger les affaires inutiles à la course du lendemain ? Des choses si simples et malheureusement pas toujours bien pensées dans la rénovation d’un refuge !!

 

Le lendemain, le départ est quelque peu retardé. En effet des nuages humides se sont installés sur le massif durant la nuit. La météo était pourtant annoncée bonne ! Mais le ciel se découvre et nous entamons donc notre marche avec 30 minutes de retard. Arrivés sur le glacier du Tour, nous bifurquons rapidement de la voie normale en direction du col du Midi des Grands. La pente est légèrement plus raide mais la difficulté technique reste faible. En passant au nord de l’Aiguille du Tour, nous évitons ainsi la foule nombreuse et cela permet d’effectuer une boucle intéressante en redescendant par la voie normale (au lieu du traditionnel aller-retour).

Le passage du col du Midi des Grands, sans être difficile, est plus délicat. Une arête neigeuse située au centre du vallon permet de rejoindre la roche en contrebas du col. Ensuite il suffit de remonter en oblique dans les rochers jusqu’au passage du col : moins problématique que le premier coup d’œil le laissait supposer. Le peu de neige tombée pendant l’hiver et la chaleur prévue les prochains jours laissent deviner que le franchissement du col deviendra rapidement plus difficile dans la saison.

Ensuite, il faut à nouveau grimper une belle pente neigeuse sur la droite pour enfin poser le pied sur le plateau du Trient. Le paysage se découvre sur ce magnifique plateau immaculé, bordé par de jolies montagnes rocheuses auxquelles s’accrochent les neiges éternelles. Au loin on aperçoit l’imposant grand Combin, le légendaire Cervin ou encore l’immense massif du Mont-Rose. Ce dernier concentre d’ailleurs le plus grand nombre de sommets dépassant les 4000m des Alpes : que de destinations à prendre pour une si courte vie !!

Malgré ce panorama irréel, la marche est rapide et continue jusqu’aux pieds de l’Aiguille du tour. En effet un vent froid et soutenu sévit sur le plateau du Trient. Nous laissons les sacs pour effectuer l’ascension finale, et nous déchaussons également les crampons au contact du rocher. La course vers le sommet sud se termine par un cheminement facile à travers le célèbre granit du massif. Il faut tout de même poser les mains ici ou là… La vue au sommet récompense comme toujours les efforts fournis : cet angle de vue sur le massif du Mont-Blanc est différent, les traditionnels repères sont modifiés, et les distances semblent s’être distordues. Le paysage des Alpes suisses est également superbe.

 

Le retour jusqu’au refuge est rapide dans une neige qui se ramollit rapidement. Nous coupons par le col supérieur du Tour, plus raide mais plus direct que le col du Tour (voie normale). Arrivés au refuge, c’est l’heure du ravitaillement. Nous ne voulons plus repartir mais le temps menace à nouveau. Le retour dans la vallée s’effectue alors à vitesse grand « V » pour éviter un éventuel orage, qui ne viendra pas finalement. Le groupe se divise à nouveau en 2, certains préférant éviter les vires du sentier empruntées la veille, pouvant devenir glissantes en cas de pluie. Les « dissidents » passent donc par le sentier en balcon qui redescend ensuite sous la remontée mécanique citée au début de ce récit. Tout le monde se retrouve heureux au village du Tour et, comme le veut la coutume, un rafraîchissement est pris au village d’Argentière pour fêter le sommet réussi.

 

Cette course aura été belle et intéressante, mêlant un bon nombre de progressions possibles (neige, glacier, rocher) à un niveau restant facile. Cela confirme le fait que l’Aiguille du Tour est idéale pour tout alpinisme débutant, tout en vous immergeant dans l’univers libre et isolé de la haute montagne.

 

Cafistement vôtre !!


 

Date de début : samedi 6 juin 2015

Nombre de jours : 2

Lieu : Massif du Mont-Blanc

Nombre de participants : 1

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